3 questions à Morgan Noireaux

16/04/2024

2ème de la Surazo Infernal Chile World Cup à Matanzas, Morgan Noireaux fait la bonne opération de cette épreuve et prend la tête du classement provisoire du PWA IWT Wave Tour. Pour Windsurfjournal.com, il revient sur cette épreuve et notamment son fameux 360 dans la vague qui a affolé les compteurs sur les réseaux sociaux !

 


Windsurfjournal.com : Comment s'est déroulée cette épreuve au Chili pour toi qui prends une belle 2ème place ?
Morgan Noireaux : Cette épreuve s’est super bien passée. Cela fait 5 ou 6 fois que je vais au Chili, la dernière fois, c’était en 2020 et puis ensuite, il y a eu le Covid. C’est un endroit que j’adore, je trouve les gens super attachants et les conditions sont exceptionnelles. Autour de Matanzas, il y a beaucoup de spots avec des conditions variées. Et puis c’est top pour surfer, ce que j’adore aussi. Pour ce qui est de la compétition, cela faisait longtemps que je n’avais pas participé à une épreuve avec une telle énergie positive ! Les riders, les locaux, la communauté autour de l’épreuve, tous étaient super contents. C’était aussi une équipe très bien organisée. L’organisateur local, Felipe Wedeles et toute son équipe de l’hôtel Surazo ont fait un boulot de dingue. En ce qui me concerne, ça s’est plutôt bien passé. J’ai commencé doucement dans mon 1er heat en terminant 2ème derrière Jules Denel. Cette place ne me dérange pas trop tant que je continue comme ça jusqu’en finale. Au fil des heats, j’ai commencé à prendre de la confiance. Matanzas, c’est un endroit très particulier et très difficile. Souvent, on voit des photos et des vidéos, mais on ne se rend pas compte à quel point c’est compliqué. On a l’impression que la vague est parfaite, que le vent est side offshore, mais en vrai, c'est un endroit qui change beaucoup avec les marées. Pour ce qui est du vent, il y a des endroits sur la vague où il n’y en a pas, il change aussi pas mal de direction… J’ai fait quelques compétitions sur place déjà, je suis venu avec quelques jours d’avance et j’ai de l’expérience et tout ça compte à la fin. Au 3ème tour, contre Robby Swift et Federico Morisio, ce n’était pas un heat facile, mais j’ai trouvé mon rythme et j’ai pris de belles vagues. C’est le heat qui m’a donné beaucoup de confiance ! Le heat suivant, j’ai retrouvé Jules Denel et, rapidement, j’ai eu les plus belles vagues de la série. Ce n’était pas un heat facile là aussi, mais il s’est déroulé comme je le souhaitais. Le jour suivant, pour les demi-finales, les vagues étaient nettement plus grosses. Je suis allé surfer le matin, la journée ne s’annonçait pas super. 2 heures plus tard, on avait une taille de mât et le vent qui commençait à bien rentrer. Avec ces conditions, je me suis dit que Camille Juban allait être l’homme à battre, d’autant que je le retrouvais avec Marcilio Browne en demi-finale. Je savais qu’il me fallait un bon heat pour passer. Pour battre ces gars-là, il faut que ce soit clair et net. J’y suis arrivé, j’ai eu aussi ce très beau 360 dans la vague. En finale, je me suis reconcentré et je trouve que j’ai bien navigué même si j’ai loupé la 1ère série au début. Camille Juban mérite de gagner, il a eu un choix de vagues impeccable et a super bien navigué dessus, même si je n’étais pas très loin derrière !

 


WJ : Et puis il y a ce fameux 360 dans la vague qui a fait beaucoup parler de lui... Peux-tu nous en parler ?
MN : Des 360 dans la vague en bâbord comme celui-ci, je peux les compter sur les doigts d’une main ! J’en avais fait un assez similaire à Matanzas une semaine avant. Il était moins haut, mais avec la même rotation. J’ai gardé cette image dans ma tête et que, si j’avais l’occasion, j’aurais bien aimé recommencer ça lors d’un heat. Cette occasion s’est présentée en demi-finale, lors de ma 1ère vague. Je me suis retrouvé avec un bowl qui avait la même forme et l’instinct a repris le dessus. Pour un 360, le timing, c’est ce qu’il y a de plus important et dès que je l’ai envoyé, j’ai senti que j’allais bien le réceptionner. J’ai vraiment été surpris et à la réception, j’ai fait un gros claim alors que j’aurai dû continuer à rider la vague. Mais j’étais très content et ça m’a donné beaucoup de confiance pour le reste de mon heat et même pour la finale. Les jours suivants, avec les réseaux sociaux, c’était impressionnant, je n’ai jamais eu une manœuvre qui fasse autant de buzz ! C’était très drôle et j’ai eu énormément qui m’ont envoyé des messages pour me féliciter pour ça. J’ai eu plus de réactions pour ce 360 que pour mon résultat final !




WJ : 4ème au Japon, 2ème au Chili, te voilà désormais leader du classement provisoire ! Cela te met-il la pression avant la prochaine épreuve à Pozo Izquierdo en juillet prochain ?
MN : C’est la 1ère fois que je me retrouve dans cette position. Etre champion du monde cette année, c’est mon but et être à cette place, c’est ce que je voulais donc, je suis très content ! J’ai le sentiment d’avoir eu un déclic lors de la double élimination de l’Aloha Classic l’an dernier. J’ai réussi à me trouver une routine avant mes heats et depuis j’essaie de la garder comme dans ma manière de penser. Je garde cette approche qui m’a beaucoup aidé pour le Japon et le Chili. Pour Pozo, je n’ai aucune pression, limite encore moins de pression que les autres années. Je sais que le spot est difficile et que les meilleurs sur place sont un niveau au-dessus. Dans des conditions plus légères, je peux avoir de bonnes chances d’aller plus loin. Mais si ça se joue en 3.3 ou 3.7 avec 50 nœuds et des push loop forwards pour aller en finale, je pense que ça va être très compliqué pour moi. J’y vais pour progresser et j’ai mes propres buts. Mais pour gagner ou être en finale et rester numéro 1 mondial, ce n’est pas très réaliste. Derrière Pozo, il y a des épreuves pour lesquelles je suis très confiant. On prend en compte 4 épreuves à la fin de l’année et j’ai déjà 2 super résultats et 2 ou 3 étapes sur lesquelles je peux avoir un bon résultat. Pozo, ce sera pour m’entraîner, faire de mon mieux et apprendre de nouvelles choses. Aucun stress, je vais bien m’amuser et, qui sait, me surprendre !

 

Pour en savoir plus sur Morgan Noireaux : www.instagram.com/morganoireaux

 

Source : Morgan Noireaux
Photos : Fish Bowl Diaries

tags: Morgan Noireaux PWA IWT Wave Tour Surazo Infernal Chile World Cup

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