3 questions à Michele Becker

27/06/2023

Figure bien connue en Allemagne, c’est il y a quelques semaines seulement que Michele Becker s’est révélé sur la scène internationale avec 2 résultats majeurs, une 5^ème place sur la Torbole PWA World Cup suivi d’un titre de champion d'Europe IFCA en foil. Windsurfjournal.com est parti à la rencontre de ce slalomer dont nous devrions entendre encore parler dans le futur…

Windsurfjournal.com : Pourrais-tu commencer par te présenter, car peu de gens te connaissent encore ?
Michele Becker : Je suis Michele Becker, un windsurfer professionnel en slalom originaire d'Allemagne. J'ai récemment fêté mes 25 ans et comme j'ai commencé le windsurf à l'âge de 9 ans en 2007, cela signifie que je pratique le windsurf depuis 16 ans déjà. Mon père et mes grands-parents pratiquaient déjà lorsque le windsurf a été inventé, on peut donc dire que c'est une affaire de famille. Au début, le windsurf n'était qu'un loisir secondaire, à côté du football et du BMX, car nous vivions à 100 km de la mer. Cependant, mon père avait le sentiment que j'étais plutôt doué et il cherchait donc des compétitions auxquelles je pouvais participer. Après quelques courses au club local où j'ai pris mes premières leçons, j'ai rejoint la German Windsurf Cup en 2012. Cela fait donc plus de 10 ans que je participe au circuit allemand.

WJ : Tu viens d'enchaîner 2 excellents résultats en l'espace de quelques semaines, une 5^ème place sur la Torbole PWA World Cup en Italie et un titre de champion d'Europe IFCA en foil. Comment expliques-tu ce très bon début de saison ?
MB : Je m'entraînais déjà comme un pro, je participais aux entraînements de slalom à Tenerife et je me battais pour le podium en Allemagne avec de très bons coureurs comme Vincent Langer, Gunnar Asmussen et Nico Prien. J'ai toujours senti que j'étais capable de courir à un haut niveau, j'avais juste besoin de plus de temps pour m’émanciper. Depuis cette année, je suis passé intégralement chez Patrik Windsurf pour les planches, les voiles et les foils. Cela m'a donné un gros avantage par rapport aux années précédentes et j'ai l'impression que c'est un élément crucial qui explique mes performances actuelles. Je peux simplement me concentrer sur ma course à chaque fois sans avoir à me soucier de mon matériel, de mon contrôle et de ma vitesse. Pour la première fois, j'ai l'impression d'avoir atteint un niveau vraiment élevé et il ne me reste plus qu'à être à la hauteur à chaque course. Je n'ai jamais pris autant de plaisir à courir quand tout le monde est à fond et que les petits détails font la différence.

WJ : Comment vois-tu le reste de la saison et peux-tu également nous parler de ta chaîne YouTube, dans laquelle tu sembles t’être beaucoup investi depuis l'année dernière ?
MB : L’épreuve PWA à Pozo arrive bientôt. Pour les vagues, c'est logique, mais le retour de la flotte de slalom après une longue période, c’est un peu spécial. Je suis très curieux de voir comment les conditions vont évoluer et si le foil peut être compétitif là-bas. Bien sûr, je suis également intéressé par les courses en aileron, mais je dois admettre que ces dernières années, je me suis surtout concentré sur le foil pour rattraper les meilleurs. Quoi qu'il en soit, cela va être une semaine épique pour le monde du windsurf. La chaîne YouTube représente sans aucun doute une bonne dose de travail supplémentaire, mais je pense que cela en vaut la peine et je suis fier de ce que nous avons fait jusqu'à présent. Ma copine est responsable de toutes les vidéos, mais comme elle doit aussi travailler à plein temps, nous sommes un peu limités dans le nombre de projets que nous pouvons réaliser à la fois. Néanmoins, j'aime emmener le spectateur avec moi lors de certains voyages, en particulier lors de compétitions. Ce faisant, j'essaie toujours de donner des conseils et des expériences pour que le spectateur puisse en retirer quelque chose.