3 questions à Mateus Isaac

30/08/2024

Visage bien connu du PWA World Tour, le Brésilien Mateus Isaac a mis sa carrière en stand-by ces deux dernières années en vue des Jeux Olympiques de Paris auxquels il participait dernièrement. 16^ème au terme d’une semaine riche en intensité et en émotions, il revient avec Windsurfjournal.com sur sa participation à cette épreuve en iQFOiL à Marseille…

Windsurfjournal.com : Comment décrirais-tu cette expérience unique de participer aux Jeux Olympiques et quels sont les moments forts dont tu te souviendras ?
Mateus Isaac : C'était une expérience extraordinaire ! Je me souviendrai bien évidemment de certaines choses. Comme dérouler ma voile avec le drapeau et le nom de mon pays dessus. Aller sur l'eau et voir l'hélicoptère qui filme déjà, et le sentiment d'être une sorte de célébrité, mais ce qui n’a pas été vraiment le cas à la fin… C’est un cycle qui se referme. C'est passé beaucoup trop vite. Je n'arrive pas à croire qu'en 2020, j'ai décidé de participer à cette classe olympique pour finalement me retrouver là quatre ans plus tard.

WJ : Quelles sont les similitudes, mais aussi les grandes différences, avec le PWA World Tour auquel tu as l'habitude de participer ?
MI : Je pense que la seule chose qui est similaire, c'est qu'il s'agit de windsurf, mais tout le reste est différent. Toutes les règles et la bureaucratie sont folles. Nous ne pouvions utiliser que les vis et les rondelles fournies. De plus, le comité de course était composé d'environ dix personnes au moins. Malheureusement ça ne s'est pas passé comme je m'y attendais. Plusieurs choses se sont déroulées qui n'étaient pas prévues, et il y a eu vraiment peu de moments où je me suis senti compétitif pendant cette épreuve. J’ai le sentiment qui j’aurai pu faire mieux. Il faut désormais l’accepter et avancer…

WJ : Cette épreuve olympique en iQFOiL n'a pas eu beaucoup de chance avec les conditions météorologiques... Quelles leçons sportives et personnelles tires-tu de cette compétition ?
MI : Oui, nous n'avons pas eu les meilleures conditions possibles, mais à la fin, c'était la même chose pour tout le monde. J'ai le sentiment que nous aurions pu faire beaucoup plus avec les conditions que nous avons eues. J'ai appris beaucoup de choses pendant ces six jours de compétition, des choses que je n'aurais jamais apprises lors d'un championnat du monde ou d’une épreuve PWA. On a l'impression que tout est un peu plus grand et un peu plus important, et que l’on n’est pas tout seul à décider et à tout faire. Le résultat des Jeux Olympiques ne reflète certainement pas le dévouement, les efforts et le travail que j'ai mis pour y arriver. Mais, il y a des choses qui n'ont pas beaucoup d'explications, et si c'était facile ça ne serait pas drôle du tout.