Quoiqu'il advienne désormais sur la Mercedes-Benz Windsurf World Cup Sylt en Allemagne, le brésilien Marcilio Browne repartira bien avec le titre mondial en vagues… Sacré champion du monde en 2007 en freestyle et donc par 2 fois en vagues (2013 et 2022), BRA-105 revient sur cette journée du mercredi 26 septembre dont il se souviendra longtemps…
Windsurfjournal.com : Il y a ce titre mondial, mais aussi cette énorme émotion lorsque tu apprends sur la plage, après ton heat face à Ricardo Campello, que tu es champion du monde…
Marcilio Browne : Oui, avant l’épreuve, quand j'ai reçu l'email de la PWA, j'ai arrêté de le lire dès que j'ai réalisé qu'ils allaient mentionner le calcul du titre. Je ne voulais rien savoir de tout cela, je voulais juste me concentrer sur moi-même et ma navigation jusqu'à ce que tout soit dit et fait. Je pense que c'est pour cela que tant d'émotion est sortie à ce moment-là.
WJ : Les conditions à Sylt ont été très particulières lundi, peux-tu nous parler de ta journée ?
MB : Les conditions étaient incroyables, probablement le meilleur Sylt que j'ai vu en 15 ans. Ma journée a été très longue. J'étais sur la plage à 5h45 du matin, car nous savions que les skippers étaient à 6h45. J'essayais de voir à quoi ressemblaient les vagues en descendant mon matériel dans l'obscurité. Dès qu'ils ont appelé pour le Freestyle, j'ai rapidement enfilé ma combinaison et je suis allé m'échauffer pendant 30 minutes à 7h. Après cela, j'ai fait une pause jusqu'à 10 heures, puis j'ai continué la compétition jusqu'à environ 17 heures je pense. Je me sens encore totalement épuisé, vraiment fatigué et endolori. C'est bien d'avoir quelques jours de repos avant la reprise de la double.
WJ : Quelle saveur à ce titre après ceux remportés en 2007 et en 2013 ?
MB : Ils ont tous une saveur différente. J'ai l'impression de m'être entraîné beaucoup plus intelligemment au cours des 3 dernières années, ce qui m'a permis de mieux équilibrer les autres aspects de ma vie, d'avoir beaucoup de temps pour ma famille et de sentir que tout était à sa place. Je pense que c'était le plus important, de sentir que j'étais toujours là pour ma famille, mais aussi de m'entraîner très dur. J'ai aussi mis beaucoup plus d'énergie dans le développement de mon matériel et je me suis senti beaucoup plus calé sur cet aspect, surtout pour les conditions onshore. Jonc je n'ai jamais perdu d'énergie à remettre en question mes choix de matériel. Ce lundi, c'est l'un des meilleurs jours de ma vie. Si vous m'aviez dit qu'à 11 ans, je gagnerais 3 titres mondiaux, je ne l'aurais pas cru. C'est plus que tout ce dont j'aurais pu rêver. Je suis au-delà des mots... C'est un rêve devenu réalité.
Pour en savoir plus sur Marcilio Browne : www.instagram.com/marciliobrowne
Source : Marcilio Browne
Photos : Carter/Pwaworldtour.com