3 questions à Lucas Guiraud

26/05/2023

Passé le dernier jour de la 38ème à la 11ème place de la Torbole PWA World Cup en Italie, le français Lucas Guiraud s’illustre quelques jours plus tard sur le Défi Wind à Gruissan avec une 13ème place. Arrivé tardivement sur la scène internationale, FRA-820 n’en est pas moins un sérieux compétiteur à suivre. Retour avec lui sur 10 jours marathon, animés par 2 compétitions majeures…

 


Windsurfjournal.com : L'épreuve PWA à Torbole était ta 1ère vraie épreuve PWA après une participation en Croatie, mais sans tous les cadors de la discipline... 11ème, c'est un résultat plus qu'encourageant. Peux-tu nous parler de ta semaine sur place ?
Lucas Guiraud : Je suis vraiment content d'avoir (enfin) participé à ma 1ère vraie épreuve PWA et pour le coup, je suis plutôt satisfait de ma semaine. J'ai passé les 4 premiers jours au fond du classement, après une chute vraiment stupide de ma part en 1/8 de finale en voulant éviter un concurrent... Ça m'a servi immédiatement de leçon, je connais ma vitesse, je sais que j'avais juste à assurer et à partir haut de ligne pour éviter ce souci. J'ai passé une semaine horrible à me dire que j'allais rentrer en ayant fait que 150 mètres de course... Heureusement que le dimanche a été une journée extra ! On a eu la chance de faire 3 éliminations à la chaîne le dernier jour et c'était intense ! Je me suis dit toute la journée que j'étais le seul responsable de mes résultats, et que j'avais juste à naviguer comme je sais le faire. Prendre un départ correct, avoir une grosse vitesse sur le 1er bord avec pour but de jiber dans les 3 pour mettre un maximum de chances de mon côté lors des qualifications. C'est exactement ce que j'ai fait et ça m'a permis de faire 2 finales gagnants et 1 perdants que j'ai encore en travers de la gorge. Lors de la demi-finale de la dernière élimination, j'étais qualifié jusqu'à la dernière bouée, et je me suis fait doubler par Alexis Mathis, mon partenaire de team, qui lui aussi était en ébullition sur cette dernière journée. C’était sa 1ère épreuve PWA aussi et il se classe 15ème à seulement 20 ans. Le top 10 s'est joué sur ça, il m'a manqué un peu de sang-froid en fin de journée, mais je reste content de ce que j'ai fait, c'est vraiment bon signe pour la suite !

 


WJ : Dans la foulée, tu participais à une épreuve bien différente, le Défi Wind... 13ème au scratch, 5ème en foil, c'est là aussi une belle performance lorsque l'on voit le plateau international ?
LG : C'est simple, je pense qu'il y avait tout le monde, et encore une fois, j'avais pour objectif de faire le top 10. C'est quand même fou de voir 1400 windsurfers prendre the rabbit start et partir au cul d'un bateau lancé à 40 nœuds piloté par Philippe Bru ! Il y a une vidéo qui tourne sur un départ qui est ultra-chaud et c'est trop bon ! Je pense que c'est vraiment au départ d'une manche d'un Défi Wind que je prends le plus d'adrénaline ! Encore une fois, les résultats sont encourageants ! Je manque encore de pratique sur le petit matos pour jouer devant, et quand je vois ceux qui sont devant, ils ont beaucoup plus d'expérience que moi, que ce soit en navigation, réglages, adaptation... Je me suis surtout régalé, aussi bien sur l'eau que dans le paddock, le matos Tabou/GA Sails/Lokéfoil va vite, c'est facile et ça m'a permis de me placer sur chaque manche. J'ai besoin d'énormément naviguer sur mon matos pour le connaître à 100 %, et je m'approche doucement de cet objectif. En résumé, sur ces 2 semaines de courses, je ne peux qu'être satisfait, et je sais aussi quoi bosser pour la suite. C'est aussi la 1ère fois que mon enfant Natale est venu me voir sur une course, et c'était vraiment top de voir son fils après chaque manche et de passer un peu de temps en famille. Une petite pensée pour Damien Le Guen, qui s'est blessé sur la manche 1, mais qui a tout fait pour être présent avant la fin de l'évènement, chapeau à lui ainsi qu'à Julien Leclerc, qui a gardé le sourire au stand Tabou/GA malgré cette complication !

 


WJ : En 2 semaines, tu es passé d'un événement très élitiste à Torbole à une épreuve sportive, mais avant tout populaire, quel regard portes-tu sur ces 2 événements très différents ?
LG : Je pense que si le windsurf est encore en vie, c'est en grande partie parce que l'équipe de Philippe Bru s'engage à faire un événement hors normes. Cela prouve que le windsurf est pratiqué de partout, et surtout, j'ai été ravi de voir le nombre de jeunes pratiquants présents Ce sont ces jeunes qui permettent au windsurf d'avoir de belles années dans le futur. Philippe Bru a pour objectif désormais de faire un Défi par continent, et je peux te garantir que je mettrai ses courses en priorité. En ce qui concerne la PWA, elle représente depuis 30 ans l'élite du windsurf en vagues, en slalom et en freestyle. Encore actuellement, être champion du monde PWA est l'un des titres ultimes en windsurf. Et je rêve de faire un podium, ne serait-ce que sur une étape. Même si ce n'est pas le même tour qu'à la grande époque, il reste des événements incontournables comme Fuerteventura et Sylt que j'ai vraiment envie de faire. La PWA tient encore son statut, c'est indéniable. Maintenant, quand tu vois l'évolution du windsurf, tu rajoutes un autre tour avec des courses plus grandes, un tour plus "représentatif" du marché du windsurf actuel, avec des longues distances, des parcours avec des marques naturelles, et, pour couronner le tout, un gros prize money (comme le Défi Wind Triple Super Stars que prépare Philippe Bru à Saint-Tropez avec 150 000 € de récompense), je pense que ça va mettre un gros coup dans la fourmilière. Il est certain que les riders PWA se mettront à faire autre chose que du slalom, et à l'inverse, j'espère aussi qu'il y aura des motivés dans le clan de la classe iQFOil. Je n'ai pas le recul nécessaire pour savoir ce qu'il va se passer, mais quoi qu'il en soit, c'est par les courses et les événements qu'un sport vit. Et plus l'événement est gros, plus ça amène du monde, plus cela amène des professionnels et de la visibilité sur le sport. Donc en résumé, ça bouge ! Et tant que je peux faire les 2, et que j'y prends plaisir, je le ferais !

 

Pour en savoir plus sur Lucas Guiraud : www.instagram.com/lucas820guiraud

 

Source : Lucas Guiraud
Photos : Crowther/Pwaworldtour.com - Défi Wind/Jean Souville

tags: Lucas Guiraud PWA World Tour Torbole PWA World Cup Défi Wind

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