3 questions à Kylian Manhaval

10/11/2022

Dans l’ombre de ses aînés séniors, U19 et U17, Kylian Manhaval vient de réaliser une saison exceptionnelle en classe iQFOil en devenant vice-champion du monde durant l’été puis, plus récemment, champion d’Europe chez les U15 (moins de 15 ans). Jeune martiniquais âgé de 14 ans, il revient avec Windsurfjournal.com sur son parcours qui s’annonce prometteur pour la suite…

 


Windsurfjournal.com : Pourrais-tu te présenter pour celles et ceux qui ne te connaissent pas encore ?
Kylian Manhaval : Je m’appelle Kylian, j’ai 14 ans et je suis martiniquais. J’ai découvert le windsurf, à l’âge de 7 ans, et je me suis tout de suite passionné pour ce sport. Ce qui me plaît le plus, c’est son côté à la fois technique, exigeant, auquel vient s’ajouter cette impression de vitesse et de liberté ! Mes débuts ont été encourageants au vu des progrès accomplis et cette volonté de performer me donnait à chaque fois l’envie de me surpasser, de donner le meilleur en compétition comme en free session. J’ai découvert le windfoil en juillet 2020, grâce à une amie de mon club de voile. Elle m’a prêté son foil et j’ai beaucoup apprécié cette expérience. C’est en mai 2021 que je m’y suis vraiment mis. Je fais aussi de la vague entre 2 entraînements quand les conditions sont bonnes. Cela me permet de varier la pratique et d’avoir une approche différente et complémentaire du windsurf. Pour moi, plus qu’un sport, le windsurf est une passion, un mode de vie et c’est comme si la mer et le souffle des alizés m’appelaient ! Quand je navigue plus rien n’a d’importance, je suis dans une bulle et je fais corps avec ma planche pour exploiter au mieux les conditions auxquelles je dois faire face.

 


WJ : Dans la catégorie U15, tu cumules 2 très bons résultats cette saison, vice-champion du monde et champion d'Europe dernièrement à Brest. Comment te prépares-tu habituellement et que t'inspirent ces résultats ?
KM : Je rêvais de pouvoir participer au championnat du monde. Pouvoir me confronter aux meilleurs mondiaux était une réelle source de motivation et d’excitation. J’ai fait de réels sacrifices en effectuant des entraînements réguliers dès que j’avais une disponibilité, et c’est vrai qu’il n’était pas toujours évident de devoir renoncer à certaines distractions... Mes objectifs étaient certes élevés et pouvaient paraître prétentieux vu ma jeune expérience dans cette nouvelle discipline. Mais j’avais en permanence en tête cette phrase que me répétait souvent mon entourage : "il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles". Et c’est vrai, il me faut souvent de gros challenges pour me motiver au maximum ! Ce premier championnat m’a beaucoup impressionné, et voir autant de jeunes de différentes nations réunis autour d’une même passion, c’était vraiment excitant ! Cette première expérimentation m’a conforté à l’idée que je n’avais pas à rougir de mon niveau et que je pouvais espérer de meilleurs résultats sur le championnat d’Europe. C’est avec un gros mental que j’ai abordé ce nouvel événement. La semaine à Brest a été riche. Nous avons navigué dans tous les vents avec des conditions météorologiques quelques fois très hostiles pour un jeune originaire des Antilles. Ces premiers résultats sont très prometteurs et m’encouragent à persévérer dans cette voie car le travail paye toujours.

 


WJ : Tes belles performances sont un peu "gommées" par le fait que le U15 courent avec les U17, est-ce décevant, motivant et comment vois-tu la suite de ta carrière ?
KM : Naviguer avec les U17, des jeunes plus expérimentés, est vraiment formateur et stimulant. Cela permet de se confronter aux plus grands, de progresser et de se dépasser à chaque manche, ce qui est en soi très stimulant. Je crois que les performances ne sont pas réellement gommées par les U17 car il y a un titre U15 à la clé. C’est plutôt la reconnaissance de ce titre au niveau des médias qui permet ensuite de le valoriser. Mais pour moi c’est surtout une sacrée opportunité de naviguer avec nos aînés. On apprend beaucoup d’eux. C’est comme une sorte de passation de pouvoir, ils nous montrent le chemin. J’avoue que c’est assez motivant de se confronter à eux. Mes parents disent souvent qu’"il faut sourire à l’adversité jusqu’à ce qu’elle capitule". J’ai pu à Brest expérimenter cet adage ! Un de mes objectifs est de pouvoir un jour participer aux Jeux Olympiques.

 

Pour en savoir plus sur Kylian Manhaval : www.instagram.com/kylian.manhaval

 

Source : Kylian Manhaval
Photos : Bellande/BNN/iQFOil Class

tags: Kylian Manhaval iQFOil Youth & Junior European Championships Brest

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