3 questions à Hélène Noesmoen

08/09/2022

Triple championne d’Europe et double championne du monde en iQFOil, la française Hélène Noesmoen était à Marseille dans le sud de la France durant une bonne partie de l’été afin de se préparer pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. À quelques semaines d’une nouvelle échéance importante, les championnats du monde de la classe en octobre à Brest, elle revient au micro de Windsurfjournal.com sur ce stage de préparation.

Windsurfjournal.com : Quand et comment s'est déroulé ce stage d'entraînement à Marseille, précisément 2 ans avant les Jeux Olympiques de Paris 2024 et donc sur le site qui accueillera les épreuves de voile ?
Hélène Noesmoen : J’ai passé une bonne partie de l’été à Marseille et nous avons fait un gros stage sur la période de la quinzaine olympique, la dernière semaine de juillet et la 1^ère d’août avec tous les supports de voile olympique. Nous avons quadrillé la rade de Marseille avec tout le monde. Pour nous les filles, nous avons enchaîné avec une coach regatta la 1^ère quinzaine d’août avant un nouveau stage sur place fin août. Nous avons vraiment essayé de maximiser le temps de navigation cet été sur place en profitant qu’il n’y ait pas d’autres compétitions au même moment. Le but était de comprendre le plan d’eau, adapter les réglages et la technique et prendre un maximum d’expérience sur ce site.

WJ : Quels ont été les conditions météo et quels ont été les principaux axes de travail ?
HN : Les conditions météo ont été plutôt bonnes. Cela fait 2 années de suite que l’on vient s’entraîner en 2020 et 2021 et on sait que cela peut être compliqué en été, car il y a des jours où le vent ne rentre pas très bien dans la rade sud et nous sommes obligés d’aller le chercher un peu, quand ce ne sont pas les créneaux de navigation qui sont limités… Là, dans l’ensemble, on a quasiment réussi à naviguer tous les jours. Nous n’avons pas réellement eu du vent fort, quelques jours de Mistral seulement. On a surtout eu du faible, qui permettait de décoller, mais pas très appuyé avec beaucoup de courses au travers, car c’était trop juste pour des parcours upwind/downwind. Nous nous sommes vraiment concentrés sur la technique et qui dit technique, dit adaptation au clapot et au plan d’eau. A Marseille, c’est plutôt du clapot dans de la houle croisée… Il y a aussi un travail sur le repérage des effets de site et sur la météo pour trouver les meilleurs réglages.

WJ : Quels enseignements tires-tu de ce stage et en particulier des spécificités du plan d'eau ?
HN : Ce que je retire, c’est que Marseille est un plan d’eau assez spécifique. On le savait déjà, mais là ça s’est confirmé ! C’est important d’y passer du temps, car il y a pas mal de petits réglages et des adaptations qui peuvent complètement faire la différence. Du coup, pouvoir répéter les entraînements sur place, c’est hyper important. C’est un stage qui en appelle d’autres ! Pour l’instant, je vais me reconcentrer sur les championnats du monde qui arrivent mi-octobre. Je vais retrouver le plan d’eau brestois pour le mois et demi qui vient avec du clapot court et un vent qui pousse pas mal. Je suis repartie pour une préparation spécifique pour ce mondial et il va falloir se remettre au goût du jour pour ce plan d’eau.