3 questions à Hélène Noesmoen

14/04/2022

Championne du monde et championne d’Europe en iQFOil en 2021, la française Hélène Noesmoen prouve qu’elle est bien la patronne de la discipline en remportant dernièrement le Trofeo Princesa Sofia aux Baléares, la 1^ère épreuve de la saison des Hempel World Cup Series. Au micro de Windsurfjournal.com, elle revient sur cette victoire qui en appelle logiquement d’autres cette saison !

Windsurfjournal.com : Ce Trofeo Princesa Sofia était la 1^ère semaine olympique officielle sous le support iQFOil, qu'est-ce qui différenciait cette épreuve des championnats du monde et d'Europe auxquels tu as déjà participé ?
Hélène Noesmoen : Le Trofeo Princesa Sofía, c'était le premier grand rendez-vous de la voile olympique depuis les dernières étapes de coupe du monde en 2019. C'était un vrai plaisir de revoir les coureurs qui évoluent sur les différents supports olympiques, de retrouver l'ambiance de ces événements et de sentir l'émulation au sein de l'Equipe de France.

WJ : Après 18 courses et une belle domination, n'est-ce pas difficile d'un point de vue psychologique de devoir presque tout recommencer pour la victoire en medal race ?
HN : Le format de course utilisé sur cette coupe du monde devrait être celui des Jeux Olympiques. Par rapport à l'année dernière, nous avons essayé de faire évoluer le format pour qu'il soit le plus représentatif et respectueux de ce qu'est notre sport tout en répondant aux exigences médiatiques. Maintenant que les règles du jeu sont fixées, il n'y a plus qu'à apprendre à jouer avec ! Il faut savoir gagner la bonne manche au bon moment. C'est un format exigeant, mais je pense avoir trouvé des clés pour performer sur ces finales.

WJ : Après cette nouvelle victoire, quels enseignements tires-tu de ta semaine vis-à-vis de tes adversaires et de toi-même ?
HN : Je retire beaucoup d'enseignements de cette semaine. La flotte est dense et tout le monde a progressé depuis les dernières compétitions à l'automne. Nous avons eu des conditions de navigation qui sont difficiles en foil, avec du clapot croisé dans une grosse houle, et le niveau général était impressionnant. Nous avons aussi pu observer des techniques de navigation assez atypiques, ou du moins très différentes de celles des français. Ça donne des idées pour essayer de nouvelles choses !