3 questions à Hélène Noesmoen

06/11/2020

2ème des iQFoil International Games, après avoir mené, elle aussi comme Nicolas Goyard, toute la semaine, la française Hélène Noesmoen boucle malgré tout une saison 2020 de toute beauté sur le nouveau support iQFoil. Avec Windsurfjournal.com, elle fait le bilan de cette dernière épreuve et de ses bons résultats qui ne doivent rien au hasard…

 


Windsurfjournal.com : Après tes performances de cet été, dans quel état d'esprit et quelle préparation es-tu arrivée sur ces iQFoil International Games en Italie ?
Hélène Noesmoen : Côté préparation c'était assez intense ! J'ai pris peu de temps pour me reposer après les compétitions du mois d'août car les suivantes arrivaient vite. On était censés avoir un National à la Rochelle début octobre qui a finalement été annulé. J'ai pu profiter de la belle dynamique française pour me préparer au mieux, avec un 1er stage à La Rochelle, et un 2ème au Lac de Garde. Sur ces stages le collectif iQFoil femme s'est étoffé avec l'arrivée de Marion Mortefon et Delphine Cousin sur le support, ça nous a bien boostées sur les slaloms, mais pas que ! Quelques semaines avant le début de la compétition, on a appris qu'il n'y aurait pas de titre mondial iQFoil en jeu. Après un beau palmarès cet été, ces International Games, ce n'était que du bonus. Et avec 66 participantes, c'était avant tout une super occasion de prendre de l'expérience en flotte. On se doute qu'on va être très nombreuses sur les lignes de départ les prochaines saisons !

 


WJ : N'y-a-t-il pas un côté un côté un peu "cruel" sur ces medal races de ces iQFoil International Games puisque tu termines 2ème sur après avoir mené toute la semaine...?
HN : C'est vrai que le système des formats n'a pas joué en ma faveur cette fois-ci. J'avais dominé le championnat toute la semaine, et avec un système de medal race classique, j'aurai gagné avant la fin. Sur les finales où tout se joue sur une course avec une remise à zéro des points, il y a de l'enjeu, c'est excitant, mais on perd tout l'intérêt d'avoir fait une semaine de championnat avant. Ça laisse forcément plus de place aux aléas de vent, à la prise de risques, et au fait de tenter le tout pour le tout, avec des comportements tactiques un peu extrêmes qui ne sont pas faciles à contrôler quand on est en position de leader. Le format utilisé cette fois ci était quand même plus juste que celui utilisé pour l'européen à Silvaplana où le premier pouvait terminer 12ème en une course... Cette fois-ci j'ai fait de petites erreurs sur la finale. La course était très bataillée, physiquement c'était intense, on était au contact avec l'israélienne jusqu'à la dernière bouée, j'en garde un super souvenir ! On est dans une période de test de formats de course qui va peut-être durer un an ou deux. Les règles seront différentes à chaque fois et on va devoir s'y adapter. L'idée de base est de rendre les finales plus intéressantes et compréhensibles par le grand public. En tant qu'athlètes, on espère juste que les enjeux médiatiques ne vont pas dénaturer notre sport.

 


WJ : Quel est ton bilan de cette drôle de saison au cours de laquelle tu as malgré tout réussi à marquer les esprits et quelles sont tes pistes de travail pour la saison prochaine ?
HN : Déjà je m'estime très chanceuse par rapport au fait que l'on ait eu des compétitions internationales cette année car ça n'a pas été le cas de toutes les classes olympiques. C'était une saison très condensée, courte et intense ! Côté palmarès, je tire forcément un bilan très positif de cette saison. Pour gagner, il fallait vite prendre en main ce nouveau support olympique et s'y adapter au mieux. A ce jeu-là, je m'en suis bien sortie mais ce n'est pas totalement un hasard. L'hiver dernier, j'avais fait le choix de basculer plus tôt que les autres sur des entraînements en windfoil plutôt qu'en RS:X. Ce qui voulait aussi dire faire beaucoup d'entraînements seule en plein hiver... Un choix assumé et qui a payé ! Pour ça, je remercie particulièrement mes partenaires, Lokefoil, Elix Funboard et Loftsails qui m'ont permis progresser rapidement en foil ! Pour la préparation de la saison prochaine, on a de nombreuses pistes de travail. Le fait de naviguer sur différents plans d'eau, aux états de mer variables nous a montré qu'on avait tout une gamme de réglages et de techniques à travailler. On en est qu'au tout début de la phase d'exploration de ce nouveau support olympique. Techniquement il y a tout à inventer, c'est super intéressant !

 

Pour en savoir plus sur Hélène Noesmoen : www.facebook.com/HeleneNoesmoen

 

Source : Hélène Noesmoen
Photos : Martina Orsini/iQFoil International Games/Campione Univela



Apportez votre contribution à Windsurfjournal.com en cliquant ici

A l'instar des annonceurs qui permettent à Windsurfjournal.com d'exister depuis 15 ans, vous, fidèles lecteurs, pouvez vous aussi nous apporter votre support et votre contribution financière (au niveau de votre choix à partir de 2 €, le prix d’un café !)  et nous aider ainsi à continuer à faire "tout simplement" notre travail et vous faire vivre quotidiennement l'actualité du windsurf.
D’avance merci !

PayPal - Vous pouvez également apporter votre contribution par PayPal à The Aloha Company Eurl, société éditrice des sites Windsurfjournal.com, SUPjournal.com et Wingsurferjournal.com

 
tags: Hélène Noesmoen iQFoil International Games

Articles similaires

Hélène Noesmoen et Nicolas Goyard sélectionnés !

Ce jeudi 22 février 2024 marque un tournant décisif avec l'annonce de la...

L'Équipe de France 2023

Alors que les sélections pour les Jeux Olympiques de 2024 approchent à grands pas,...

Hélène Noesmoen, le portrait par France 3 Bretagne

C’est ce 14 octobre que débutent à Brest en Bretagne les iQFOil World...
comments powered by Disqus
Gestion de vos données sur le site Windsurfjournal
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies ou autres traceurs pour vous proposer par exemple, des publicités ciblées adaptées à vos centres d’intérêts ou encore réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus fermer