3 questions à Hans Kreisel

07/12/2021

Vainqueur du Lüderitz Speed Challenge en 2018 mais absent en 2019, le néerlandais Hans Kreisel retrouvait le célèbre canal namibien lors de cette édition 2021, des retrouvailles qui se soldent par la meilleure performance lors de cette tentative avec une vitesse de 52,68 nœuds sur 500 mètres. Au micro de Windsurfjournal.com, NED-85 revient sur sa prestation à Lüderitz et sur ce petit rien qu’il manque encore pour aller bousculer le record d’Antoine Albeau vieux de 6 ans déjà !

 


Windsurfjournal.com : Quel bilan tires-tu de cette édition 2021 du Lüderitz Speed Challenge et de ta performance ?
Hans Kreisel : Quand je jette un regard en arrière sur cette édition du Lüderitz Speed Challenge, je suis assez content de mes résultats, même si le vent n'a pas toujours été au rendez-vous comme il était annoncé parfois. Mais je suis quand même content d'avoir été plus rapide qu’Antoine Albeau sur au moins 250 mètres et d’avoir récupéré également le record national des Pays-Bas.

 


WJ : Peux-tu nous parler en particulier des 2 journées ventées des 16 et 18 novembre et comment se sont-elles déroulées pour toi ?
HK : La journée du 16 novembre n'était pas très ventée et le plus important pour moi était de me préparer pour le 18… Mais c'est toujours agréable de commencer la journée avec les premiers runs à plus de 50 nœuds de l'événement. J'étais plus concentré sur le 18 car c'était le jour pendant lequel je savais que j’allais obtenir mes meilleurs résultats. Je n'ai donc utilisé presque aucun lest pour avoir de bonnes sensations et j'ai essayé différents équipements et réglages. La seule mauvaise chose, c'est que lorsque tu vois des gens qui viennent de se prendre un gros crash, que tu aides l’un d’eux à sortir son équipement du canal et que tu vois son visage couvert de sang, cela te fait réaliser à quel point ce sport est dangereux. Cette journée du 18 novembre a donné cette impression que des choses spéciales pouvaient se produire. Je dépassais souvent les 100 km/h mais je n'arrivais pas à avoir du vent tout le temps sur l’ensemble du run, un problème que tout le monde avait. Mais au fond de moi, je savais que je pouvais faire la différence avec mon style. Surtout lors de mon run le plus rapide, qui était parfait au départ, dans une rafale à 40 nœuds, j'ai accéléré comme un fou mais j'ai perdu la rafale à mi-chemin ou aux 2/3 et j’ai préservé ma vitesse sur l'aileron en décélérant sur la ligne d'arrivée… J'étais vraiment frustré parce que je savais et je sentais à quelle vitesse j'allais. J'ai aussi eu quelques moments effrayants en faisant des tête-à-queue à 100 km/h sur la ligne d'arrivée. J'ai hâte de voir les vidéos, j'espère qu'ils ont filmé ces moments particuliers. La zone finale d'arrêt était aussi un peu spéciale parce que j'ai eu du mal à m’arrêter car je ne voulais pas abîmer mon aileron. Cela m'a coûté 3 lattes du bas de ma voile et du temps pour les réparer. J'ai espéré avoir une autre chance de m'approcher du record mais le vent était juste assez fort pour faire 52 nœuds la plupart du temps sur mon GPS. J’aurai peut-être plus de chance la prochaine fois.

 


WJ : Le record d'Antoine Albeau n'a jamais été aussi proche alors que le vent n'a pas été aussi fort qu'en 2015, quelle est selon toi la prochaine étape dans la discipline de la vitesse ?
HK : Pour battre le record d'Antoine Albeau, nous aurons d'abord besoin de plus de vent, sinon cela n'arrivera jamais. J'aurais vraiment aimé être là en 2015, ça aurait été une belle bataille car c'étaient mes meilleures années en plan d’eau ouvert lorsque j’ai réalisé 54 nœuds en Vmax au Rouet ainsi que chez moi aux Pays-Bas. Je pense que nous avons besoin d'un nouveau canal où nous pouvons nous rendre à la dernière minute en Europe, comme à La Palme par exemple où nous avons beaucoup de vents forts et de la place. Mais en Europe, il va être difficile de mettre ça en place. Je suis intimement persuadé que si nous voulons aller plus vite, nous devons le faire sur le continent. Je pense aussi que l'on peut faire 55 nœuds sur 500 mètres si le canal est un peu plus long et si le vent est plus fort. De même, l'aérodynamisme des voiles pourrait être meilleur et il faudrait les développer pour naviguer sur une seule amure. La vitesse en windsurf reste cependant la discipline la plus technique car le contrôle est beaucoup plus difficile pour nous que pour un bateau ou un kitesurfer.

 

Pour en savoir plus sur Hans Kreisel : www.facebook.com/hkspeedwindsurfer

 

Source : Hans Kreisel
Photos : Jaco Wolmarans

tags: Hans Kreisel Lüderitz Speed Challenge Lüderitz

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