3 questions à Ethan Westera

05/09/2024

Sportif de l’une des plus petites délégations, Aruba, cette petite île indépendante dans les Caraïbes, et 8^ème de l’épreuve masculine en iQFOiL, Ethan Westera a réussi ses Jeux Olympiques. Habitué lui aussi du PWA World Tour, ARU-4 s’est exclusivement consacré à ce projet ces 2 dernières années avec ce résultat mérité. Interview…

Windsurfjournal.com : Comment décrirais-tu cette expérience unique de participer aux Jeux Olympiques et quels sont les moments forts dont tu te souviendras ?
Ethan Westera : Je dirais que c'est une expérience hors du commun. Tu es là avec les meilleurs athlètes du monde, le monde entier te regarde et en même temps, tu es comme exclu du monde réel. Tu vis dans le village et tu te prépares simplement à concourir et à donner le meilleur de toi-même. J'ai également été très impressionné par la qualité de l'organisation et par l'ampleur de l'événement. J'ai participé à quelques événements au cours de ma vie, mais là, c'était autre chose ! Je n'ai pas réussi à gagner une seule course sur ces Jeux Olympiques, mais mon moment le plus fort doit être celui où moi, Sebastian Koerdel et Rytis Jasiunas avons terminé 1, 2, 3 dans une course de slalom. Nous avons préparé toute l'année 2024 ensemble et c'était incroyable de le montrer aux Jeux Olympiques ! Après cette course, mon esprit a changé et j'ai commencé à faire ce que je sentais pouvoir faire. J'ai commencé à m'épanouir.

WJ : Quelles sont les similitudes, mais aussi les grandes différences, avec le PWA World Tour auquel tu as l'habitude de participer ?
EW : Je dois dire que les similitudes résident dans le fait que tu es sur l'eau et que tu affrontes des concurrents hautement qualifiés et motivés pour te battre. C'est tout ce que j'ai à dire sur les similitudes. Il y a de grandes différences avec les organisations, les athlètes, la gestion des courses, tout ce qui se passe dans ton dos, que tu ne voies pas, mais qui doit se produire pour que tout se passe bien. Il y a tellement de choses à régler avant de pouvoir aller sur l’eau. Les coureurs sont plus sérieux et moins ouverts sur tout. Il y a certaines heures où tu peux naviguer et certaines zones où aller en fonction du jour. Je peux passer des jours entiers avec les différences entre les deux. Parfois, j'ai eu l'impression de pratiquer un autre sport.

WJ : Cette épreuve olympique en iQFOiL n'a pas eu beaucoup de chance avec les conditions météorologiques... Quelles leçons sportives et personnelles tires-tu de cette compétition ?
ET : Oui, nous n'avons pas eu de chance avec les conditions météorologiques, mais heureusement, nous avons eu des conditions extraordinaires avant les Jeux Olympiques pendant trois mois d'affilée. Je crois vraiment qu'en tant que sport de voile, nous devons être prêts pour ces moments, parce que 50 % du temps, il arrive que les conditions soient pires que prévu. J'ai appris qu'il fallait rester simple et ne pas trop y penser. Il faut continuer à faire ce qu'on a à faire et croire en sa préparation pour être prêt à affronter n'importe quelle situation et à être à la hauteur. J'ai également appris à quel point il est important d'être fort mentalement dans le sport ou dans la vie en général. Lorsqu'un obstacle se présente, il faut continuer à avancer et à faire ce que l'on fait le mieux avec la même mentalité.