A quelques jours désormais de la Marignane PWA World Cup dans le Sud de la France, la 1ère épreuve de la saison en slalom sur le PWA World Tour, Windsurfjournal.com a décidé de s’intéresser aux "enfants du pays" qui ont débuté et progressé sur le célèbre spot du Jaï qui accueillera cette épreuve. Habitué du PWA World Tour depuis maintenant plus de 15 ans, Cédric Bordes ouvre les hostilités et nous parle de ce spot qu’il connait si bien…
Windsurfjournal.com : Une épreuve du PWA World Tour sur ton home spot, là où tu navigues et tu t'entraînes une bonne partie de l'année, voilà qui n'est pas commun dans une carrière, qu'est-ce que cela t'inspire ?
Cédric Bordes : C’est quelque chose auquel je ne pensais pas vraiment mais il y a eu un bon alignement de planètes avec une volonté forte des acteurs du Club Nautique Marignanais pour que cela se concrétise plus des budgets locaux disponibles cette année pour développer la voile en vue des Jeux Olympiques 2024. Le Jaï est le spot où j’ai débuté le windsurf, même si aujourd’hui je n’y navigue plus autant que par le passé et que je voudrais… Donc oui c’est très bien et je pense surtout que ce sera un souvenir pour plus tard dont on reparlera dans 5, 10 ou 15 ans j’espère…
WJ : Beaucoup des slalomers du tour mondial connaissent déjà ce spot, qu'en pensent-ils et qu'en disaient-ils lorsqu'ils l'ont découvert pour la 1ère fois ?
CB : Dans le top 20 mondial slalom PWA, il n’y a que 4 riders qui sont jamais venus au Jaï encore ! C’est fou pour un spot qui n’avait pas vu d’épreuve PWA avant et cela montre bien la qualité du plan d’eau. Bien sûr, l’image que beaucoup de gens ont du Jaï est du vent fort et du clapot mais cela représente au final sur l’année, une minorité de sessions. Le plus souvent il y a entre 10 et 20 nœuds venant de différents secteurs de vent et c’est cela qui est super car la fréquence de navigation est très élevée. C’est surtout cela que les riders étrangers retiennent car ce n’est pas comme à Fuerteventura où tu es sûr de naviguer en petit matos à 90%.
WJ : Une épreuve de coupe du monde à domicile, c'est, selon toi, un avantage technique ou plutôt une pression supplémentaire ?
CB : Je pense sincèrement qu’en slalom quand tu as le niveau, un bon état de forme et du matos qui glisse, tu peux marcher partout, peu importe le plan d’eau ou le lieu de la course. Bien sûr, il faut aussi s’adapter au plan d’eau notamment aux jibes pour bien lire les trajectoires mais ce n’est pas comme en vague où il faut vraiment connaître comment marche les vagues, comment elles ouvrent ou pas, les marées, etc… Donc oui je connais très bien le pan d’eau mais comme je le disais avant, les autres riders aussi donc ce sera à chaque rider de bien naviguer et que la meilleure gagne.
Pour en savoir plus sur Cédric Bordes : www.cedricbordes.com
Source : Cédric Bordes
Photos : Bellande/AFF - Carter/Pwaworldtour.com