3 questions à Adrien Mestre

10/02/2022

Issu de la filière RS:X, le rochelais Adrien Mestre n’a pas tardé à s’accoutumer au support iQFOil avec à son actif de beaux résultats comme une 14^ème place sur les championnats du monde à Silvaplana en Suisse l’été dernier ou, plus récemment, une 11^ème place lors des derniers iQFOil International Games à Lanzarote. Du haut de ses 24 ans, le jeune homme a du potentiel et, logiquement, Windsurfjournal.com s’est intéressé à lui !

Windsurfjournal.com : Tu es au départ issu de la filière RS:X, comment as-tu vécu la transition vers l'iQFOil ces 2 dernières années ?
Adrien Mestre : Le passage sur l'iQFOil a été incroyable. Déjà parce que le matériel est super fun et super performant. On a découvert un nouveau sport ! Le niveau d'adrénaline est élevé quand il y a 80 foils lancés à pleine vitesse sur la ligne de départ et on peut vraiment s'envoyer de gros run très engagés pendant les courses ! Donc chaque course est hyper intense. Et puis aussi cette nouvelle classe permet de réunir les gars de l'olympisme et ceux du funboard, ça donne une ambiance de fou et des riders hors normes comme Nicolas Goyard, Sebastian Koerdel, Amado Vrieswijk et bientôt Kiran Badloe sur une même ligne de départ ! C'est assez dingue ! Je crois qu'on va vraiment y retrouver les meilleurs windsurfers et c'est hyper motivant. J'espère vraiment que la classe va continuer à se développer dans ce sens-là !

WJ : Tu as terminé 14^ème des championnats du monde à Silvaplana l'été dernier, et en 2021, tu débutes souvent très bien tes épreuves pour finalement louper la medal race de peu. Que te manque-t-il selon toi pour accéder à ce fameux top 10 ?
AM : Ahah ! Tu veux dire que je n’ai pas de mental !? Non plus sérieusement je crois que j'ai de très gros points forts, mais que j'ai encore des points faibles selon les conditions qui me coûtent trop cher sur l'ensemble d'une compétition et puis pour accéder au top 10, ça se joue à rien, 2 points par exemple sur les derniers iQFOil International Games à Lanzarote ! Typiquement je pense qu'en améliorant un peu ma vitesse au près je pourrais encore élever mon niveau de jeu pour aller chercher les leaders, mais pour le moment, c'est encore trop facile pour Nicolas Goyard de me rouler dessus au près ! Ça me coute trop cher, mais ça fait progresser !

WJ : Grâce à ton expérience passée en RS:X, comment vois-tu l'évolution de la classe iQFOil d'ici aux JO de 2024 ?
AM : Je pense que le niveau va exploser et que ça va énormément pousser jusqu'aux Jeux à Marseille. Déjà il fallait voir l'intensité qu'on a pu vivre tout récemment à Lanzarote où toutes les nations étaient au taquet ! Cette année on va aussi retrouver les athlètes comme Thomas Goyard qui ont été aux JO en 2021 en RS:X et ça va ajouter de sacrés clients ! Donc il va y avoir du beau spectacle et, de mon côté, il va falloir s'envoyer pour continuer de progresser et accéder au top 10 puis aux podiums !